Aujourd’hui, je vous propose de sortir de l’impasse ! Je vous parle de l’impasse qui se présente quand on rencontre un obstacle, un frein, un problème, un blocage qui nous empêche de faire quelque chose.
Ce que j’observe avec le recul, c’est que :
- quand on veut absolument faire quelque chose, on va trouver des solutions par rapport au frein
- quand on ne veut pas faire quelque chose, ces freins vont être une excuse pour ne pas le faire.
Il est donc très important de faire la différence entre l’une et l’autre situation lorsqu’un frein est évoqué, car selon le cas de figure, les moyens d’action ne seront pas les mêmes.
Pourquoi (se) donne-t-on des excuses ? Probablement parce que ce n’est pas très politiquement correct de dire : « je ne veux pas faire ceci », il est beaucoup plus facile de dire : « je ne peux pas, parce que… ».
Le « top 2 » des excuses que j’observe, c’est le temps et l’argent. Sous réserve, bien sûr, que cela ne soit pas des montants trop importants ou un temps trop long, cela va être une excuse : « je n’ai pas le temps, je n’ai pas les moyens ! ».
Cette démarche de clarification est importante à la fois vis-à-vis de soi et vis-à-vis des autres.
Commençons par soi-même. Quand je me dis « je ne peux pas faire ça pour telle ou telle raison », je peux alors me poser la question : « et si j’avais les moyens ? »
Par exemple : « je ne peux pas faire ça, car je n’ai pas de temps ».
Si j’avais ce temps-là, en toute honnêteté, est-ce que je le ferai ?Moi, en ce moment je ne fais pas mon potager parce que je n’ai pas le temps. Mais, en toute honnêteté, si j’avais un peu de temps aujourd’hui, je n’irais pas faire mon potager, j’irais plutôt me balader au soleil… En étant honnête avec moi-même, j’observe que la vraie raison ce n’est pas que je n’ai pas le temps, mais que j’ai moins la motivation aujourd’hui : ce qui fait sens pour moi dans l’instant, ce qui me donne envie, c’est plutôt d’aller me balader au soleil.
À l’inverse, si la réponse avait été : « oui si j’avais le temps c’est clair je ferais mon potager », dans ce cas je pourrais chercher des solutions pour me dégager un petit peu de temps et rendre les choses possibles.
Regardons maintenant cette démarche vis-à-vis des autres, dans le cas où ce n’est pas moi qui ne peut pas faire quelque chose, c’est mon interlocuteur qui me partage ses freins : quelqu’un nous dit : « je ne peux pas faire ça, parce que… ». La même introspection sera un peu plus délicate mais néanmoins c’est important de différencier :
- est-ce qu’on va rechercher une solution
- ou est-ce que c’est une excuse (et ce n’est pas la peine de chercher une solution sur la première excuse parce qu’ensuite il y aura une autre excuse… et ça continuerait à l’infini).
Si quelqu’un vous dit : « je ne peux pas faire ça, parce que je n’ai pas le temps », et que vous lui dégagez du temps, par exemple si c’est un collaborateur, ensuite il pourrait vous dire : « je ne peux pas parce que je n’ai pas la compétence, je n’ai pas le bon outil, je n’ai pas ceci, je n’ai pas cela… ». Les excuses sont à l’infini !
En clarifiant tout cela pour vous, je vous ai trouvé une question clé pour faire cette différence sans mettre la personne en difficulté. L’objectif est d’identifier si c’est un vrai frein sur lequel on va trouver une solution ensemble ou si c’est une excuse et on ne va pas visiter l’infinité des excuses.
Cette petite question c’est :
est-ce que tu veux qu’on trouve une solution par rapport à ce frein
pour que ça rende l’activité possible ?
Je vous partage humblement une petite anecdote pour terminer : récemment, j’ai demandé des volontaires dans un groupe. Et il y a une personne qui me répond du tac au tac : « moi je ne peux pas le faire parce que je n’ai pas ce qu’il faut sur mon ordinateur ». Maladroitement je lui ai dit que la question n’était pas ce qu’elle pouvait faire mais ce qu’elle avait envie de le faire.
Si c’était à refaire, je lui dirais plutôt : « est-ce que tu as envie d’être volontaire et si oui, je te propose qu’on trouve une solution par rapport à ton ordinateur » !